Les parents et les représentants de l’école communautaire Tayak Wasi (Tayak Yuyayta Jatachik Yachana Wasy), centre de transmission, d’apprentissage et de valorisation des savoirs ancestraux et d’éducation interculturelle de la communauté Kushillo Urku du Peuple autochtone de Sarayaku, Amazonie équatorienne, ont eu ce matin une réunion avec le directeur du District en charge de l’éducation, Alexander Cevallos, suite à la décision unilatérale de l’Unité éducative de la fermer en septembre dernier.
L’un des nouveaux arguments avancés est que cette école se situerait dans une “zone à risque” car non loin du bord du fleuve. Lors de cette réunion, ils ont expliqué comment de manière historique et culturelle, les familles du Peuple de Sarayaku sont réparties sur les deux rives du fleuve Bobonaza pour la facilité et l’abondance que leur apporte cette ressource naturelle. Cependant, ils dénient formellement le “risque éminent de désastre naturel” annoncé par Dunia Cortez. Il est totalement hors contexte et démontre un manque total de connaissance de sa part de la vie communautaire, de la réalité sociale, culturelle et ancestrale ainsi que la géographie de sa juridiction dont elle est administratrice. Elle ne s’est rendue sur le terrain que 3 fois sur une période de 3 ans.
La décision de fermer l’école communautaire Tayak Wasi sous prétexte de la prétendue “Unité éducative” répond à des intérêts qui ne tiennent pas compte du droit constitutionnel des peuples autochtones ni des communautés, qui garantit la liberté du choix du modèle éducatif afin qu’il corresponde à la réalité de leur vie quotidienne, culturelle et géographique. Cette décision viole ainsi les droits qu’ils revendiquent également pour leurs enfants. Le District donnera sa réponse le lundi 16 janvier sur l’acceptation des notes des enfants suivant les cours au Tayak Wasi ainsi que la rénovation de la légalité de l’école Tayak Wasi.
Les articles constitutionnels à citer:
CONSTITUCION POLITICA DE LA REPUBLICA DEL ECUADOR
TÍTULO II, DERECHOS, CAPÍTULO II
DERECHOS DEL BUEN VIVIR, Sección quinta, Educación.
Articles 26, 27, 28 et 29.
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